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Mes années 80'

C'était une époque où lorsque tu poussais ta petite chansonnette dans les restos Parisiens, tu n'avais pas à supporter le bruit incessant et désagrable des couverts cognant dans les assiettes, ou le brouhaha perpétuel et cacophonique de ces "bobos adeptes de la rue Mouffetard" juste venus pour manger et boire, ignorant ta présence.

Non. C'était un auditoire attentif et sage qui s'installait au fur et à mesure que tu allongeais ton répertoire, et la soirée commençait  laissant les cordes de ta guitare vibrer pour ces visages que tu ne connaissais pas, mais qui dans ces moments là, etaient sans doute les meilleurs amis que tu n'as jamais eu. 

Une époque à laquelle tu frappais à toutes les portes, juste pour qu'on te laisse un peu de temps, l'espace de trois ou quatre chansons pour quelques billets, et l'espoir qu'une "oreille surprise" te propose une marche de plus dans ton ascension artistique.

C'était "Les Parasols" de Montparnasse, où une petite estrade était réservée à qui voulait faire sa petite prestation ou juste un de ces riffles perso, rejoignant une formation déjà en place. C'était "Le petit jardin" et "La grillade" dans le quartier du Marais où le boss André. P. se reconnaîtra s'il est encore là. Lui qui malgré d'autres affaires, n"hésitait pas à mettre un petit billet dans ta corbeille lorsque la soirée avait été un peu maigre. Lui qui était un père pour nous "Les va-nu-pieds grateux" C'était "Nos ancêtres les Gaulois" côté rive gauche avec ses soirées tonitruantes de chansons où les clients braillaient si fort que ton absence n'aurait rien changé.Tu commençais à mettre l'ambiance et tu pouvais compter sur eux pour la suite, et tu prenais quand même ton cachet.

Et enfin Gary "le bassiste" Roland A et sa voix de crooner. Alain P du Soleil D'Austerlitz, et François F l"arrangeur D'Herbert Léonard.(Qu'ils sachent que je ne les oublie pas) qui m'on fait découvrir le milieu très fermé du show-biz, avec ses soirées de fêtes incroyables et insoupçonnables par les gens ne se trouvant pas derrière le rideau.

C'était un temps d'inspiration et de vrai compositions de textes brillants de vérité sans hargne ni désespoir, sans reprise de "Pierre, Paul, Jacques" Juste un temps fait de musique et de grands rêves.

C'était mes années 80' à moi. Sans "Disco" ni paillette. Juste un tabouret dans le fond d'un piano bar, où la bossa, quelques ballades et une bouteille de bon cru faisait bon ménage.

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